Une rencontre assez mouvementée. [Terminé]

Une fois qu'il fut sur que Naoko s'était mise à l'abri,il ferma les yeux et attendit que les voleurs passent à l'attaque. Ce qui ne tarda d'ailleurs pas a arriver. Il était plutôt connu dans le région car il y officiait souvent,et les voleurs l'avaient tout de suite soupçonnés. Par chance,il comprit qu'ils n'avaient pas repérés la sorcière à leur manière de l'encercler : ils s'étaient tous les cinq disposés en cercle,lui coupant toutes ses chances de retraites. Puis ils attaquèrent. Tous en même temps. Mais Shirogane fut le plus rapide et avait sauté au dessus des malfrats avant qu'ils n'aient eu le temps de ne serai ce que égratigner. Puis il transperça la poitrine du plus proche de lui avant d'esquiver un autre coup,fit perdre l'équilibre à son attaquant en lui faisant une balayette avant de lui broyer la gorge entre son genou et son coude. Il s'aplatit au sol pour éviter un poignard qui lui a été lancé puis il frappa un autre bandit...dans l'entrejambe.
"Désolé,c'était un coup bas,ça!"plaisanta-t-il en lui tranchant le cou.
("Plus que deux! Finalement,ils n'étaient pas si redoutable que ça.") pensa-t-il avant de se rendre compte qu'il avait un poignard planté dans la jambe. Il jura. Esquiva de justesse un autre coup avant d'enfoncer ses griffes dans la tête du brigand le plus proche. Quand au dernier,quand il se rendit compte qu'il n'y avait plus que lui. Il détala,trop effrayé à l'idée de subir le même sort que ses compères. Il retira le poignard enfoncé dans sa jambe avant de faire signe à Naoko qu'elle pouvait venir,qu'il n'y avait plus de danger. Puis il fut pris de vertige et murmura :

"Merde,du poison,j'aurais dû m'en douter!"

Et il s'effondra.

Il retira le poignard enfoncé dans sa jambe avant de faire signe à Naoko qu'elle pouvait venir, qu'il n'y avait plus de danger. Elle lui obéit tandis qu'il fut pris de vertige et murmurait :

- Merde, du poison, j'aurais dû m'en douter !

Et il s'effondra dans les bras d'une Naoko paniquée. Du poison voulait forcément dire qu'il allait mourir et cela, elle le refusait. Elle réfléchit au moyen de le guérir. Il agonisait dans ses bras et cette image lui brisait le cœur.

*Qu'est-ce que je peux faire ? Je veux pas qu'il meurt moi. Il doit forcément y avoir un sort... Réfléchit Naoko. Oh mais attends... Il y avait une technique indienne qui consistait à sucer les morsures de serpent pour en retirer le poison. Peut-être que ça fonctionnera sur lui. Quoique dans ce cas je vais mourir. Est-ce vraiment une nécessité ? Je peux toujours essayer.*

Sur cette pensée, elle se pencha sur la plaie qu'avait fait le poignard, morte de trouille à l'idée de mourir. Elle posa ses lèvres dessus et suça pour en boire tout le poison. Peut-être qu'avec un peu de chance son sang de sorcière l'immunisera contre le poison.

Dans les brumes dans lesquelles le poison l'avait plongé,Shirogane remarqua deux choses : Kurogane qui l'engueulait sous prétexte qu'il était trop faible,et Naoko qui tentait d'aspirer le poison qui s'était infiltré dans ses veines. Il tenta tant bien que mal de se redresser,et lui adressa un faible sourire.
"Trop tard...pour aspirer le poison...j'ai trop bougé...il s'est trop étendu dans mon corps...ma sacoche...dans le buisson...derrière toi...une fiole arc-en-ciel...un contre-poison...que m'a vendu un sorcier..."
Puis il perdit connaissance et rêva. Il rêva que ses parents et ses amis n'étaient pas mort,qu'il n'avait jamais eu a quitter le village. Mais étrangement,alors qu'il n'aurait jamais dû la rencontrer,Naoko était présente dans son rêve...

- Trop tard...pour aspirer le poison...j'ai trop bougé...il s'est trop étendu dans mon corps...ma sacoche...dans le buisson...derrière toi...une fiole arc-en-ciel...un contre-poison...que m'a vendu un sorcier...

Elle s'arrêta à ces mots. Dans un certains sens elle était rassurée car elle ne mourrait pas et elle pourrait le sauver. Naoko prit la sacoche et fouilla dedans. Elle finit par trouver la fameuse fiole, qu'elle se dépêcha de donner à Shirogane. Elle enleva le bouchon, mit la tête du chasseur de prime sur ses genoux et versa le contenu de la fiole dans la bouche de son nouvel ami.

Il sentit le liquide couler dans sa gorge,puis,petit à petit,éliminer le poison. Puis,comme on pouvait s'y attendre d'un médicament aussi puissant,les effets secondaires se firent rapidement sentir. Il tourna la tête,et vomit tout ses repas de la journée,le dîner frugal de la veille compris.

"Quel enfoiré ce type...il m'avait averti qu'il y aurait des effets secondaires,mais quand même..."

Plaisanta-t-il pour réchauffer une ambiance qui commençait a devenir glauque...avant de se remettre à vomir.

"Franchement désolé...j'étais sensé te protéger,et à la place tu me sauve la vie. Indigne d'un garde du corps."

Shirogane voulut se relever,mais il retomba presque aussitôt,l'empoisonnement qu'il venait de subir et recevoir un antidote aussi violent presque aussitôt après,c'était trop pour le corps du pauvre chasseur de primes qui avait décidé de faire grève jusqu'à nouvel ordre.

"Et en plus mon corps refuse de bouger...fait chier,par ma faute,tu risque de prendre encore du retard...je suis vraiment pas un bon garde du corps."

Et,puisque son corps ne lui permettrai pas d'autres positions,il se coucha purement et simplement sur l'herbe.

Shirogane se coucha dans l'herbe après s'être plaint de son corps qui refusait de bouger et de sa capacité à la protéger. Naoko en avait les larmes aux yeux.

*Quel idiot ! Il a failli mourir et tout ce qu'il trouve à faire c'est se plaindre parce qu'il n'a pas pu me protéger. Il devrait s'inquiéter de sa santé au lieu de penser au fait que je lui ais sauvé la vie alors que cela devrait être l'inverse.*

Elle essuya les gouttes d'eaux qui coulaient sur ses joues et se mit en devoir de le porter jusque dans sa librairie. Ce ne serait pas facile en plus de ses articles mais elle s'y ferait. De plus, elle voyait clairement qu'il était plus jeune qu'elle et cela devrait être plutôt facile de supporter son poids malgré le fait qu'il était un peu plus grand que la sorcière. Elle le soutint par les épaules avec le sac où se trouvait ses livres sur son bras et le conduisit à sa librairie en traversant la forêt.